L’EIRL s’adresse à tous les entrepreneurs qui exercent une activité commerciale, artisanale, libérale ou agricole et ce quel que soit son chiffre d’affaires. L’EIRL permet :
De protéger ses biens personnels des risques
liés à son activité professionnelle, notamment en cas de faillite, en affectant
à son activité professionnelle un patrimoine.
Sur option, d’être soumis à l’impôt sur les
sociétés
Les auto-entrepreneurs peuvent recourir à l’EIRL au même titre que tout entrepreneur individuel.
Pour créer l’EIRL, contrairement
à l’ensemble des entreprises constituées sous la forme d’une société, elle est
créée très simplement et gratuitement.
Il vous suffit en effet de déposer une déclaration d’affectation. Les formalités de création sont gratuites si l’entrepreneur n’est pas déjà immatriculé (le cas échéant, le montant à débourser est relativement faible : entre 20 et 60 euros suivant les cas).
Un compte bancaire
professionnel doit toutefois être ouvert au nom de l’entreprise.
L’inscription doit être faite auprès :
du registre du commerce et des sociétés si vous
exercez une activité commerciale
du répertoire des métiers, si vous exercez une
activité artisanale
du registre spécial des agents commerciaux, si
vous êtes agent commercial
du registre spécial des EIRL, tenu au greffe du
tribunal statuant en matière commerciale du lieu de votre
principal établissement, si vous n’êtes pas tenu de vous immatriculer
à un registre de publicité légale (c’est-à-dire si vous exercez
une activité libérale ou si vous êtes auto-entrepreneur
dispensé d’immatriculation)
du registre de l’agriculture de la chambre
d’agriculture compétente, si vous êtes exploitant agricole
La déclaration d’affectation est
composée de la liste du patrimoine que l’entrepreneur affecte à son activité
professionnelle (biens, droits, obligations ou sûretés) et de l’objet de
l’activité professionnelle
L’entrepreneur doit affecter les
biens nécessaires et utilisés à l’activité professionnelle.
Dans tous les cas, la résidence
principale d’un entrepreneur individuel est insaisissable et ne peut pas faire
l’objet d’une saisie immobilière pour des dettes professionnelles. L’insaisissabilité
n’est toutefois pas opposable à l’administration fiscale en cas de fraude ou de
manquements graves aux obligations fiscales, sociales ou comptables.
Il y aura des démarches
supplémentaires si cela concerne :
un bien immobilier : il est nécessaire d’avoir
recours à un notaire pour l’affectation ; le notaire procèdera à la publicité
foncière
un bien d’une valeur supérieure à 30 000 euros :
il est nécessaire de faire évaluer le bien par un commissaire aux comptes, un
expert-comptable, une association de gestion et de comptabilité ou bien un
notaire
un bien commun ou indivis : il est nécessaire
d’obtenir l’accord de votre conjoint ou des coindivisaires
L’impact sur les créanciers de
l’EIRL :
le patrimoine affecté est le gage des seuls
créanciers professionnels de l’entrepreneur,
le patrimoine non affecté est le gage des seuls
créanciers personnels de l’entrepreneur,
les créanciers dont les droits sont
nés avant le dépôt de la déclaration d’affectation continuent de
pouvoir appréhender la totalité du patrimoine de l’entrepreneur (affecté et non
affecté) sauf si vous décidez de leur rendre opposable la déclaration
d’affectation. Dans ce cas, vous devez informer individuellement les créanciers
antérieurs qui peuvent faire opposition à ce que la déclaration d’affectation
leur soit opposable. Une décision de justice viendra décider si l’opposition du
créancier est acceptée ou non. L’opposition du ou des créancier(s) antérieur(s)
n’empêche pas la création de l’EIRL.
L’entrepreneur peut affecter en
cours de vie de l’EIRL des nouveaux biens dont il est titulaire (bien
immobilier, bien d’une valeur supérieure à 30 000 euros ou bien commun ou
indivis). Il devra établir une déclaration modificative au lieu du dépôt de la
déclaration d’affectation.
Quelles sont les obligations comptables de l’EIRL
L’EIRL tient par
défaut une comptabilité plus complète relative au régime du réel à l’impôt sur
le revenu (attention il y a des obligations différentes en fonction du niveau
du CA que l’on appelle régime au réel simplifié ou au réel normal) :
tenir un grand livre
tenir un livre
journal
faire un inventaire
établir des comptes
annuels à fournir l’administration fiscale ( bilan ,
compte de résultat, annexe).
Une EIRL est soumise au régime de la TVA. Elle
collecte la TVA sur ses ventes et elle déduit la TVA sur ses achats. Néanmoins,
une EIRL qui ne dépasse pas certains seuils peut bénéficier de la franchise en
base :
82.800 euros pour les ventes
33.200 euros pour les prestations de services et
les activités libérales.
Soulignons également que l’EIRL ne subit aucune
limite de facturation.
L’entrepreneur doit ouvrir un ou plusieurs compte(s) bancaire(s)
exclusivement dédié(s) à l’activité professionnelle de l’EIRL.
Quel est le régime fiscal de l’EIRL
L’EIRL a le choix entre :
le régime de l’impôt sur le revenu qui s’applique
par défaut à la création : le bénéfice fiscal réalisé par l’EIRL est imposable
selon les règles applicables à la catégorie des revenus correspondant à la
nature de l’activité exercée (commerciale, non commerciale ou agricole). Les
EIRL à l’impôt sur le revenu sont traitées comme des entreprises individuelles
classiques.
le régime de l’impôt sur les sociétés s’applique
lorsque l’exploitant opte pour cet impôt. Cette option est irrévocable. Le
bénéfice réalisé par l’EIRL est alors taxé à 15 % jusqu’à 38 120 euros et 28%
au-delà.
Le projet de loi de finance pour
2019 prévoit de mettre en place une exception à ce principe d’irrévocabilité.
Ainsi, ces sociétés et groupements pourraient, après avoir opté pour l’IS,
revenir au régime des sociétés de personnes.
Étant à l’IS, l’entrepreneur aura la possibilité de piloter sa
rémunération et donc d’avoir une visibilité sur son IR. Cela implique qu’il
pourra prévoir également ses cotisations sociales. La rémunération est
également déductible du résultat contrairement à l’EI.
Quel est le régime social de
l’EIRL ?
Le choix fiscal aura un impact
sur le régime social :
si vous êtes assujetti à l’impôt sur le revenu :
les cotisations sociales sont dues sur le bénéfice de l’EIRL, selon le régime
applicable aux entrepreneurs individuels
si vous avez opté pour l’impôt sur les sociétés,
les cotisations sociales sont dues sur votre rémunération et les bénéfices que
vous vous distribuez (soumis à cotisations sociales pour leur part qui dépasse
10 % de la valeur du patrimoine affecté ou 10 % du bénéfice si ce dernier
montant est supérieur). Les bénéfices que vous laissez dans l’entreprise ne
sont pas soumis à cotisations sociales
L’EIRL en difficulté
Une adaptation du code de
commerce et du code de la consommation est intervenue pour permettre à
l’entrepreneur ayant opté pour le statut de l’EIRL de bénéficier :
de l’ensemble des procédures relatives aux
difficultés des entreprises (prévention des difficultés des entreprises, mandat
ad hoc, conciliation, sauvegarde, redressement judiciaire et liquidation
judiciaire), en ce qui concerne son activité professionnelle
de la procédure de surendettement des
particuliers, en ce qui concerne son patrimoine non affecté
Bilan
Les avantages de l’EIRL : la création est simple et rapide / l’entrepreneur est engagé avec une responsabilité restreinte / Option à l’IS / Optimiser ses revenus grâce à l’IS
Les inconvénients de l’EIRL : Compte bancaire professionnel qui engendre des frais / pas la possibilité d’accueillir un nouvel associé / Pas de réduction d’impôt avec l’apport en EIRL / Crédibilité limitée auprès de certain partenaires / Les dividendes sont soumis aux cotisations sociales.
Ce régime s’adresse principalement
aux personnes souhaitant exercer seules une activité nécessitant peu
d’investissements et engendrant des risques limités, mais sans toutefois être
limitées en termes de chiffre d’affaires (CA).
Caractéristiques
L’imposition et les cotisations sociales sont
calculées sur la base du résultat réel (bénéfice ou perte) déterminé grâce à la
tenue d’une comptabilité complète.
Toutes les activités peuvent être exercées sous ce
régime (industrielles, commerciales, artisanales, libérales, agricoles)
L’entreprise individuelle se caractérise par le fait
que son dirigeant et elle ne forment qu’une seule et même personne. Cela
entraîne plusieurs conséquences parmi lesquelles :
– des modalités de constitution et de fonctionnement plus simples que dans le
cas d’une société,
– une responsabilité illimitée, patrimoines personnel et professionnel de
l’entrepreneur étant juridiquement confondus.
Rappel : quel que soit le régime,
– la résidence principale du chef d’entreprise est protégée automatiquement des
éventuelles poursuites de ses créanciers professionnels.
– il est possible de protéger ses autres biens fonciers bâtis ou non bâtis, non
affectés à l’activité (un terrain ou une résidence secondaire par exemple)
en effectuant une déclaration d’insaisissabilité devant un notaire.
Quel que soit le régime choisi, si une qualification professionnelle
est obligatoire pour exercer l’activité, il est nécessaire d’en justifier.
L’entrepreneur doit s’immatriculer auprès :
– du Registre du commerce et des sociétés (RCS), si son activité est
commerciale,
– du Répertoire des métiers (RM) si elle est artisanale.
Dans ce cas, il est tenu (sauf dispense) de suivre un stage de préparation à
l’installation. Ce stage est payant (en moyenne 240 € avec remboursement
possible sous certaines conditions).
– au Registre spécial des agents commerciaux (RSAC) pour l’activité d’agent
commercial.
En cas d’exercice d’une activité libérale, aucune immatriculation à un registre
n’est nécessaire. L’entrepreneur doit cependant déclarer son activité auprès de
l’URSSAF.
Quelle que soit son activité, l’entrepreneur individuel reçoit ensuite un
numéro de Siren de l’Insee.
La demande se fait :
– par l’intermédiaire du centre de formalités des entreprises (CFE) compétent,
– ou sur internet : www.guichet-entreprises.fr
– Activités commerciales : 26.68 € (inscription au RCS)
– Activités artisanales : 140 € en moyenne (inscription au
RM)
– Professions libérales : gratuit
– Agents commerciaux : 26.12 € (inscription au RSAC)
Comptabilité
L’entreprise
individuelle tient une comptabilité plus complète relative au régime du réel à
l’impôt sur le revenu (obligations au réel simplifié ou au réel normal selon le
montant du chiffre d’affaires annuel) :
grand livre
livre journal
inventaire
comptes annuels à
fournir à l’administration fiscale ( bilan ,
compte de résultat, annexe).
Une entreprise individuelle est soumise au régime de la TVA. Elle
collecte la TVA sur ses ventes et elle déduit la TVA sur ses achats. Néanmoins,
une entreprise individuelle qui ne dépasse pas les seuils ci-dessous peut
bénéficier de la franchise en base :
82.800 euros pour
les ventes
33.200 euros pour
les prestations de services et les activités libérales.
L’entreprise individuelle ne subit aucune limite de facturation.
Social
En entreprise individuelle, l’assiette des cotisations
sociales est le bénéfice fiscal de l’entreprise au titre de l’exercice
comptable concerné (chiffre d’affaires diminué des charges déductibles). Le
bénéfice est calculé chaque année à la clôture des comptes annuels. La plupart
des entrepreneurs sont rattachés à la sécurité sociale des indépendants
(ex : RSI).
La rémunération du dirigeant n’est ni déductible ni
prise en compte pour le calcul du bénéfice de l’entreprise. Il s’agit en fait
d’une avance sur bénéfice.
Le taux des cotisations dépend de la profession
exercée. Ainsi, les professions libérales ne seront pas soumises aux mêmes
cotisations que les commerçants.
Les caractéristiques du régime de la sécurité sociale des
indépendants sont les suivants :
Le versement d’indemnités journalières est
soumis à condition de revenus,
Pas d’assurance d’accident du travail,
En matière des prestations familiales
versées par les Caisses d’allocations familiales (Caf), les TNS bénéficient des
mêmes droits que les salariés,
Un régime de retraite complémentaire est
obligatoire,
Pas d’assurance chômage,
Le régime de retraite des TNS est aligné sur celui
des salariés.
Les cotisations représentent environ 43 % du
revenu imposable.
Quel que soit le montant du revenu, 3 trimestres de retraite sont
automatiquement validés par année d’activité civile d’activité.
En l’absence de revenus ou de revenus de faible
importance, des cotisations minimales sont dues :
– environ 970 € pour les artisans et les commerçants
– variable pour les professionnels libéraux
Elles sont réglées mensuellement, ou, sur option,
trimestriellement.
Important : les deux premières années,
elles sont calculées sur une base forfaitaire.
Les années suivantes, elles sont calculées et payées de façon provisionnelles,
puis régularisées, une fois le revenu professionnel de l’année précédente
connu.
Fiscalité
La nature de l’activité permet de déterminer la catégorie des
revenus :
– activité commerciale, industrielle ou artisanale : bénéfices industriels
et commerciaux (BIC)
– professionnel libéral et agent commercial : bénéfices non commerciaux
(BNC)
Le principe de calcul du
résultat fiscal de l’entrepreneur individuel est le suivant :
on calcule le résultat sans tenir compte des
cotisations sociales payées sur l’exercice,
on calcule les cotisations sociales
obligatoires,
puis on calcule le résultat fiscal
définitif : résultat – cotisations sociales obligatoires (sauf CSG
non-déductible) – part déductible des cotisations facultatives (madelins).
L’exploitant réintègre le bénéfice de son entreprise
au barème progressif de l’impôt sur le revenu de son foyer fiscal (chiffre
d’affaires annuel diminué des charges de l’entreprise).
Si le résultat est déficitaire,
l’assiette d’imposition personnelle peut ainsi être réduite.
La cotisation foncière des
entreprises n’est due qu’à partir de l’année suivante de la création de
l’entreprise. En cas d’implantation dans une zone prioritaire en matière
d’aménagement du territoire, une exonération temporaire peut être accordée.
L’adhésion à un centre de gestion
agréé est recommandée, pour toutes les formes juridiques soumises à l’IR
(excepté pour l’auto entrepreneur et le micro entrepreneur), sous peine de
majoration de 25% des bénéfices imposables.
Bilan
Avantages
Inconvénients
Prise en compte des frais
réellement payés (ou engagés, selon les cas) pour la détermination des
bénéfices imposables
Obligation de tenir une
comptabilité complète (bilan, compte de résultat).
Récupération de la TVA payée sur
les achats de biens et de services.
Système de calcul et de paiement
des cotisations sociales en 2 temps :
– versement de cotisations provisionnelles,
– puis régularisation dès connaissance du revenu de l’année précédente.
En cas de déficits, ceux-ci
figurent dans la déclaration d’ensemble de revenus et peuvent donc réduire
l’assiette d’imposition personnelle
Calcul des cotisations sociales sur
la base du bénéfice réellement réalisé
L’auto
entrepreneur conviendra aux personnes qui souhaitent un complément de revenu, exercer
une activité sur du très court terme, tester une activité ou encore l’exercer de façon
accessoire en complément d’une autre activité.
Avec la forme de l’auto-entrepreneur vous pouvez exercer une activité commerciale, artisanale ou encore libérale. Attention, certaines activités ne sont pas autorisées comme l’activité agricole, les activités relevant de la tva immobilière, les activités artistiques rémunérées par des droits d’auteur ou pour finir les activités libérales qui ne relèvent pas de la caisse de retraite CIPAV (comme par exemple les professions juridiques et judiciaires, les professions de la santé ou les agents généraux et d’assurances).
En tant qu’auto-entrepreneur vous êtes avant tout responsable de vos actes professionnels. Comme tout entrepreneur individuel, vous serez indéfiniment responsable de vos dettes professionnelles sur votre patrimoine personnel. En effet, n’ayant pas de personnalité morale, le patrimoine est confondu.
Ainsi, vous devez :
évaluer vos risques professionnels,
respecter les obligations de qualification
professionnelle exigées pour l’exercice de votre métier,
souscrire les assurances nécessaires en
fonction de l’activité exercée.
A noter : la loi pour la
croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques du 6 août 2015 a
toutefois rendu votre résidence principale insaisissable de droit par
vos créanciers professionnels.
Pour être auto-entrepreneur votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser certain seuil qui sont réalisés l’année précédente ou l’avant dernière année:
170 000
€ pour les activités de vente de marchandises ou de denrées à
emporter ou à consommer sur place et les prestations d’hébergement (hôtels,
chambres d’hôtes, meublés de tourisme classés).
70 000 € pour les
autres prestataires de services et les professionnels libéraux.
Si vous dépassez ces
seuils alors vous basculerez automatiquement dans le régime de l’entreprise
individuelle qui est le régime du réel à l’impôt sur le revenu.
D’un point de vu juridique vous devez vous
immatriculer auprès :
– du Registre du commerce et des sociétés (RCS) si votre
activité est commerciale,
– du Répertoire des métiers (RM), si elle est
artisanale,
– au Registre spécial des agents commerciaux
(RSAC), pour l’activité d’agent commercial.
En cas d’exercice d’une activité libérale, aucune
immatriculation à un registre n’est nécessaire. Vous devez cependant déclarer votre
activité auprès de l’Urssaf.
Quelle que soit votre activité, vous
recevrez ensuite un numéro de siren de l’Insee.
Votre demande d’immatriculation
peut également être réalisée depuis le site internet www.lautoentrepreneur.fr
L’immatriculation
est gratuite sauf pour les agents commerciaux qui devront payer
26€.
Attention il faut savoir que pour une activité artisanale, il est
nécessaire de suivre un stage de préparation à l’installation. Ce stage
est payant, il coute en moyenne 250 € avec un remboursement possible sous
certaines conditions.
Au niveau de la Comptabilité
Vous bénéficiez
d’obligations comptables simplifiées, en effet vous serez sous le régime de la
micro entreprise : vous devrez tenir un livre journal détaillant les recettes
et les factures.
Vous bénéficiez de
la franchise de base de TVA, c’est-à-dire qu’aucune TVA n’est collectée sur ses
ventes et aucune TVA n’est déduite de ses achats. Toutefois cela peut être
pénalisant si vous devez supporter des investissements ou des achats importants
en effet vous avez l’impossibilité de récupérer la TVA.
Vous pouvez
cependant opter pour l’imposition à la TVA afin de pouvoir déduire la taxe
facturée sur les biens et les services affectés à votre activité. Attention, cette
option étant incompatible avec le régime de micro-entreprise, vous devrez donc
choisir un régime réel d’imposition et par conséquent vous serez sous la forme
juridique d’une Entreprise Individuelle.
En 2018, les seuils de
la franchise en base diffèrent fortement et ainsi, vous serez plus nombreux à
être soumis à la TVA. En effet ils sont de 82.800 euros pour les ventes et 33.200
euros pour les prestations de services et les activités libérales.
Au niveau de la Fiscalité
Vous déclarez le chiffre d’affaires (CA) réalisé pour l’année civile concernée au sein de la déclaration de revenus dans le formulaire 2042 C PRO. Le CA est diminué d’un abattement forfaitaire qui correspond aux charges professionnelles. C’est donc un revenu forfaitaire qui est réintégré au barème progressif de l’impôt sur le revenu de votre foyer fiscal.
L’abattement dont
vous bénéficiez est celui de la micro-entreprise. En 2018, il est égal à :
71 % pour les
activités de revente
50 % pour les
activités artisanales et de prestations de services
34 % pour les
professions libérales
Sous certaines
conditions de ressources, vous pourrez opter pour le prélèvement libératoire de
l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, vous ne réintégrez pas votre revenu
forfaitaire au barème progressif de l’impôt sur le revenu, mais vous verserez
un pourcentage de votre chiffre d’affaires supplémentaire au titre de votre
impôt auprès des organismes sociaux (en même temps que le paiement des
cotisations sociales). Ce pourcentage est de 1% pour les ventes, 1,7% pour les
prestations de services BIC et 2,2% pour les activités libérales.
Attention le
prélèvement libératoire n’est possible que sous certaines conditions.
La cotisation foncière des
entreprises (CFE) n’est due qu’à partir de l’année suivant celle de la création
de votre entreprise.
En cas d’implantation dans une zone prioritaire en matière d’aménagement du
territoire, une exonération temporaire peut, le cas échéant, être
accordée.
Au niveau du Social
Les cotisations
sociales sont calculées en proportion de votre CA encaissé. C’est le
régime du micro social.
Un taux de cotisation est appliqué directement sur votre CA :
12,9 % pour les
activités de vente de marchandises, de denrées à emporter ou à consommer sur
place ou de fourniture de logement,
22,3 % pour les
autres prestations de services commerciales ou artisanales et les activités
libérales relevant du RSI au titre de l’assurance vieillesse,
22,2 % pour les
activités libérales relevant de la CIPAV au titre de l’assurance vieillesse,
A cela s’ajoute une contribution à la formation
professionnelle :
0,3 % du CA en cas
d’activité artisanale,
0,1 % du CA en cas
d’activité commerciale,
0,2 % du CA en cas
d’activité de prestation de services et pour les professionnels libéraux.
Par conséquent si
aucun chiffre d’affaires n’est réalisé, aucune cotisation sociale n’est due.
Attention, des taux minorés sont applicables aux bénéficiaires de
l’Accre. L’Accre c’est une aide de pôle emploi pour la création d’entreprise.
Chaque mois, ou sur option, chaque trimestre, le CA est déclaré et les
cotisations réglées.
Bilan
Les avantages de l’auto-entrepreneur :
Comptabilité simplifiée / Pas
de TVA à facturer / Modalités de calcul et de règlement des cotisations
sociales et de l’IR simplifiées
Les inconvénients de l’auto-entrepreneur :
Non prise en compte des frais et achats réellement payés (inconvénient si les charges sont plus élevées que l’abattement) / Impossibilité de récupérer la TVA payée / Pas de possibilité de déficit fiscal / Les charges sociales sont calculées sur la base du CA et non des bénéfices de l’entreprise
Cet article recense
les principales formes juridiques pour les entrepreneurs qui veulent démarrer
ou développer leur activité.
Tout d’abord, vous
devez vous poser plusieurs questions :
Ai je la volonté de m’associer ?
Ai-je la volonté de rester le seul maitre à bord ?
Ai je des besoins financiers ?
Quel régime social me correspond le plus ?
Quel régime fiscal est plus avantageux pour moi ?
En effet, chaque cas
est particulier et doit être étudier.
Par exemple, si vous
voulez juste un travail pour un complément de revenu, on optera plus pour
l’auto entrepreneur. Cette forme juridique n’a pas de personnalité morale, les
formalités juridiques sont gratuites et sont très limités. N’ayant pas de PM,
le patrimoine personnelle et professionnelle sont confondus et vous êtes
personnellement responsable des dettes contractées pendant votre activité. La
comptabilité est simplifiée en effet la comptabilisation se fait uniquement sur
le CA. Vous appliquerez un abattement selon votre activité pour déterminer votre
résultat. Concernant la TVA, vous êtes automatiquement en franchise de tva,
c’est-à-dire que vous ne collectez ni ne déduisez la tva. Au niveau social,
vous payez ses cotisations sociales en fonction de votre CA (sans prise en
compte des charges). Au niveau fiscal, vous devrez déclarer sur votre IR une
rémunération équivalente à votre CA moins un abattement forfaitaire qui
représente les frais professionnels.
Un autre exemple si
vous souhaitez exercer seules une activité nécessitant peu d’investissements et
engendrant des risques limités, mais sans toutefois être limitées en termes de
chiffre d’affaires (CA) dans ce cas il faut opter pour l’Entreprise
Individuelle (EI). Si votre activité d’auto entrepreneur dépasse un certain
seuil de CA alors vous serez requalifié automatiquement en Entreprise
Individuelle. Contrairement à l’auto entrepreneur, l’EI devra tenir une
comptabilité dite réelle avec la comptabilisation du CA mais aussi des charges
réelles liés à l’activité. Concernant la tva, vous serez soumis à un des trois
régimes de tva (franchise en base de TVA, le régime réel simplifié ou le régime
réel normal) en fonction des seuils atteints par l’activité. Au niveau social
et fiscal, les cotisations sociales et l’IR sera calculé en fonction du
résultat de l’activité et non du chiffre d’affaires.
Un autre exemple, si
vous souhaitez protéger votre patrimoine personnel alors on optera pour l’EIRL,
en effet, à la création vous pourrez déterminer quel bien affecter à l’activité
et donc limiter votre responsabilité vis-à-vis des créanciers. L’EIRL vous
permet également d’opter pour l’impôt société. Étant à l’IS, vous aurez la
possibilité de piloter votre rémunération et donc d’avoir une visibilité sur
votre IR. Cela implique que vous pourrez prévoir également vos cotisations
sociales. La rémunération est également déductible du résultat contrairement à
l’EI. Au niveau comptable, vous devrez déposer vos comptes au greffe du
tribunal de commerce et détenir un compte bancaire professionnel (pour les
formes juridiques précédente ce n’est pas obligatoire mais fortement recommandé
pour améliorer le suivi de votre activité).
Autre exemple, si vous
souhaitez un projet sur le long terme, tout en bénéficiant de la crédibilité
d’une forme sociétale auprès de certains partenaires et que vous souhaitez par
la suite vous associer alors on optera pour l’Entreprise Unipersonnelle à
Responsabilité Limitée. L’EURL est une création de société où vous avez un
statut d’associé. L’associé verra sa responsabilité limitée à ses apports. Étant
une société, la création est plus complexe avec l’établissement des statuts et
il y aura des formalités juridiques à remettre au greffe du tribunal de
commerce.
Elle permet
contrairement à l’EIRL d’accueillir à l’avenir de nouveaux associés, en effet
elle basculera automatiquement en Société A Responsabilité Limitée (SARL).
L’associé ou les associés de l’EURL peuvent être des personnes morales. L’EURL
étant une société, elle permet d’être plus crédible auprès de certain
prestataire. Elle est imposée à l’IR avec option à l’IS (option irrévocable).
Dernier exemple, si
vous bénéficiez d’une aide au retour à l’emploi et que vous souhaitez continuer
à en bénéficier alors une des possibilités est d’opter pour une Société par
Actions Simplifiée Unipersonnelles (SASU). Vous ne devrez pas vous verser de
rémunération pour continuer à bénéficier de l’ARE. C’est également possible
avec l’EURL mais étant sous le régime de la sécurité sociale des indépendants
vous paierez un minimum de cotisation sociale malgré votre non rémunération. La
SASU a juridiquement parlant les mêmes obligations que pour l’EURL, la
différence se situe au niveau du social. En effet, le gérant majoritaire de
l’EURL cotise auprès de la sécurité sociale indépendants, cette cotisation
représente environ 43% du montant de la rémunération alors que dans la SASU le
président est soumis aux cotisations du régime réel avec environ 70% de
cotisation. Il doit s’établir des bulletins de paies.
D’un point de vue
fiscal, elle est imposée à l’IS par défaut et non à l’IR. On peut opter pour
l’IR mais uniquement pour une durée maximale de 5 ans. Les dividendes de la
SASU ne sont pas soumis aux cotisations sociales contrairement à
l’EURL. Elles sont soumises à la Flat Tax ou à l’impôt sur le revenu dans
la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM).
Comme vous pouvez le
constater, chaque cas est particulier et doit être étudier afin de trouver au
mieux la forme juridique qui vous convient.
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